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Francis VERHEYDE
ARTISTE PEINTRE
Textes
Le Crotoy Baie de Somme Picardie France

Etude plastique de signes huile Francis Verheyde peintre Le Crotoy Baie de Somme


Je suis de la branche de la peinture contemporaine qui ne s'est pas séparée de la tradition artisanale.
Comme cela est depuis les origines des temps on pourra toujours innover avec des couleurs sur une surface sans assembler sans installer sans importer de façon adventice dans l'espace la peinture.

Questions Réponses 1967 - 1996


1 On dit de gens comme vous qu'ils ne sont reconnus qu'après leur mort...
( Cette question m'a a été posée par des personnes aussi diverses que mon maçon ou mon banquier. Il y a peut-être dans cette situation entre l'artiste et la société une responsabilité commune, une complaisance romantique de la malédiction. Je pense tout de même qu'entre le mondain et le maudit il y a une place pour l'artiste dans la cité. Encore faut-il que chacun se rende disponible au rendez-vous ! Je suis toujours très surpris que quand je propose un contact direct certaines personnes aiment à se protéger par le jugement d'un intermédiaire ou d'une institution comme si elles doutaient du leur. La rencontre avec une oeuvre procède bien davantage de l'intuition que de l'intellect.



2 On dirait que ce n'est pas la même personne qui a peint....
Le liant d'une création ne doit pas se confondre avec un style. Le commerce a fait perdre de vue cette évidence et le spectateur tend à rechercher une oeuvre qui soit représentative de l'ensemble de l'oeuvre, une signature en quelque sorte. Or, sur ce chemin circulaire qui relie la figure à l'écriture, on peut bien sûr s'arrêter ou se limiter à une gamme de vibrations. Pour ma part j'ai choisi d'explorer une large octave de vitesses qui respecte mieux selon moi la dynamique de la création. A cet égard le travail du compositeur de musique Stockhausen m'a inspiré et guidé. Pour mieux expliquer j'invite à regarder "l'accélérateur de personnages" extrait des " réceptacles (1980-81)" ; Il rend sans objet l'opposition abstrait - figuratif. Il désigne un lieu de transformation.


3 Avez-vous déjà exposé ? ( sic )
Je ne fais pas de curriculum vitae. Je dis simplement comme l'ors de cette rétrospective des trente ans de peinture : A cette époque j'étais dans ce cycle et à cette vitesse de travail. Des années après un cycle analogue revenait qui avait suscité une autre vitesse de travail, une autre technique; regardez la spirale de la création, regardez les fruits mais voyez l'arbre aussi ! A cette fin j'ai pratiqué pendant des années ce que j'ai appelé "mes déballages". Cela consistait à présenter mon travail à des particuliers et à répondre à leurs questions. Je tiens toujours à ce contact direct. A l'inverse il m'a semblé que de plus en plus de nos jours on tendait malheureusement à ... "exposer l'exposition" aux dépens des oeuvres. Quand la façon de présenter compte trop il faut revenir à plus de simplicité surtout dans un art qui par nature n'est pas assujetti à notre règle moderne de la quantité.



4 Pourquoi ne faites vous pas de vernissages ?
Cela pourrait m'arriver mais c'est souvent une mondanité inutile. La peinture n'est pas un spectacle pour moi. Et puis c'est un art où excellent tant aujourd'hui les peintres de fin de semaine que j'ai peur comparé à eux de passer pour un amateur ...



5 Qu'entendez-vous par "peinture de divertissement" ?
Une peinture de surface ; qui n'est pas nourrissante. Alimentaire, mon cher wattson. Notre époque cultive l'utopie de la double vie. Le travail alimentaire d'une part que l'on n'aime pas souvent et le loisir où l'on croit mettre tout son coeur. Or lorsque l'on doit se faire opérer par exemple, nous voudrions tous que cela soit chez le meilleur chirurgien. Notre époque entretient la confusion entre le repos et le divertissement. J'ai parfois l'impression d'assister à des jeux de rôles. J'ai entendu des personnes adultes en âge se plaindre à moi de subir chaque fin de semaine les affres de la création. Moi, le septième jour, je me repose. Et je ne prétends à opérer personne !
Quant aux opportunistes mercantiles qui ont choisi délibérément un métier artistique pour flatter un public de quantité, ils ne me gênent pas. Ils jouent le rôle salutaire du diable et affinent le libre arbitre des gens de qualité.



7 Avez-vous des maîtres ?
Je suis autodidacte par "accident d'époque". Je crois impérieux de revenir à un système de transmission de maître à élève.
J'ai un grand respect pour les maîtres, leur puissance créatrice et leur haute spiritualité. Bien que je n'ai jamais été leur élève, des personnes comme le peintre Miro, le compositeur Stockhausen ou le lama Anagarika Govinda m'ont aidé à vivre, à travailler et à sortir des périodes de déréliction.
Mais si la question se limite à qui m'aurait inspiré... Depuis l'âge des cavernes jusqu'à aujourd'hui la liste serait impossible à dresser ! La disposition à l'apprentissage, puis à la recherche fait progressivement paraître futiles les hiérarchies et les opinions.



8 Qu'est-ce que cela représent "Si Je pouvais le dire je n'aurais pas eu à le faire." ?
Je ne pense pas pouvoir répondre mieux que le peintre Soulages.
Il y a de grands anxieux qui ne supportent même pas qu'un nuage ne représente pas une figure à leurs yeux. Ainsi des personnes s'empressent-elles de baptiser mes peintures de noms très concrets sans s'accorder entre elles, bien sûr, car la peinture n'est pas faite pour se regarder soi, mais pour donner à voir. Nous autres artistes ne sommes que des récepteurs. Nous servons à la fécondation. Une même inspiration se transformera chez l'un en musique, chez un autre en peinture ou encore en formule scientifique etc.
Par imitation de la nature l'occidental comprend trop souvent copier, reproduire... L'oriental, lui, sait qu'il s'agit de faire, procéder comme la nature.
En réponse je ne me lasse pas de montrer ce poème de Robert Desnos qu' une petite fille de sept ans m'a recopié il y a bien longtemps :


Sur la page de mon cahier
J'ai dessiné, devinez quoi ?
Sur la page de mon cahier
J'ai dessiné une fleur pour toi
Le maître a souri
Et puis il m'a dit :
" une fleur comme ça, ça n'existe pas "
N'ai rien répondu
Il n'a pas bien vu
Elle existe je le sais
Puisqu'elle est dans mon cahier.


pastel Tao_ Francis Verheyde peintre Le Crotoy Baie de Somme



9 Excepté "L'accélérateur de personnages" vous ne donnez pas de noms à vos peintures ?
Je préfère donner des noms génériques qui évoquent des matières " huile sur toile, fusain. " ou des techniques de travail " instantanés de pensées, rouleaux, petits dessins distraits sur les petits carnets... ". Je ne suis même pas sûr d'avoir raison d'être plus précis en nommant par exemple " Les fusions " ou " L'accélérateur de personnages ". Récemment un ami photographe me montrait un de ses clichés qui mettait en évidence un graphisme fait à la bombe. Je me délectais un long moment de la pureté du trait avant de me rendre compte que c'était un cochon ! S'il y avait écrit en légende : " cochon ", j'aurais été volé de cet instant de ravissement. Magritte m'avait beaucoup éveillé en annotant au-dessous d'une pipe peinte sans équivoque : " Ceci n'est pas une pipe. ". Je ne crains pas de pousser plus avant l'argumentation en alertant le spectateur sur les préjudices qu'il court par paresse ou besoin de sécurité à perdre ce goût de la chose non identifiée. En quoi peut lui servir la création s'il n'aspire pas à l'inconnu ? Encore une fois si comme je le crois la peinture est une fenêtre, il y a à considérer la fenêtre et la fonction de la fenêtre et ne pas oublier qu'une fenêtre c'est aussi pour que la nuit puisse entrer.



10 Quelles sont vos sources d'inspiration ?
Pour moi un arbre, un zodiaque, un tarot ou une femme nue, c'est la même chose. Ce sont des roues, des complétudes; une invitation à la contemplation ou au travail, à participer à la création.
Le plus petit grain de poussière peut susciter le déclic. Ce qu'il faut, c'est être prêt, avoir enduré les petits et souvent les grands déserts. Il faut être quotidien.
En fait, nous sommes fécondés plus que nous ne créons. Notre travail consiste à nous rendre fertiles.



11 A l'occasion de la rétrospective de vos trente ans de peinture, vous avez opté pour une présentation chronologique. Pourquoi ce choix ?
Ce n'était peut-être pas le meilleur, j'en conviens, mais en revanche cela démontrait qu'il n'y avait pas évolution au sens de progression mais successions de cycles récurrents, de même qu'un arbre donne des fruits chaque année sans qu'ils soient forcément meilleurs au fil du temps. Par exemple ma première peinture est un rouleau. Et bien cette technique revient cycliquement; idem pour les départs, etc.
Les cimaises entourent la salle. Si vous êtes au centre, votre regard est sollicité indépendamment de la chronologie. C'est d'ailleurs comme cela que je travaille. Q'importe la structure alphabétique, thématique ou chronologique du répertoire. Je ne me pose jamais la question quand ? Mais où?
J'ai retenu la leçon du compositeur stockhausen quand il dit " Je me déplace dans mon oeuvre comme dans les pièces d'une même maison. "



12 Vivez - vous de votre peinture ?
Cette question qui m'est souvent posée n'est généralement pas mal intentionnée et quelquefois même empreinte d'une certaine compassion. Ce n'est pas toujours le cas : Un jour une personne qui n'avait su faire le choix de s'engager dans le métier de peintre et qui malgré tout ne renonçait pas à percevoir les dividendes de son travail de loisir m'a dit en public " Mais enfin, Francis, de quoi vis-tu ? Je lui ai répondu : " Il n'y a que les gens qui ne m'achètent pas qui me posent cette question ! " Le même personnage me sortait une autre fois, toujours en public : " Vendre est un acte de prostitution ! "...
Non, s'il est vrai que nous autres artistes avons le droit à l'acte, non au fruit ou qu'en d'autres termes le profit serait peccable, il n'en demeure pas moins que nous devons nous battre tous les jours pour seulement pouvoir exercer notre métier et qu'en cela nous sommes concurrencés par un nombre croissant d'individus pour qui notre art ne devrait être qu'un loisir. Ce n'est pas tant là ce qui ne serait qu'une mesquine question matérielle que le danger de ravalement qui est en cause. Toute une catégorie de personnes, faite d'amateurs ou d'enseignants ne remplissent plus leur devoir de courroie de transmission.
Alors pour répondre directement à la question je me sens très mal à l'aise quand je dois expliquer à une jeune personne encline à suivre cette voie qu'elle devra accepter pendant des années de n'être pas rémunérée pour son travail. J'ai eu pour ma part la chance d'être mécèné à mes débuts par ma famille sans quoi rien de ce qui se concevait n'aurait pu être continué. Je crois devoir ajouter que c'est un choix de vie qui n'alla pas sans sacrifices.



13 Quels conseils donneriez - vous à un jeune peintre ?
Aucun conseil général, mais en particulier cela serait selon la personne et le travail que j'aurais en face de moi bien évidemment. Il y en a même qu'il faudrait dissuader de trop travailler ce qui est déjà abouti... Et d'ailleurs je suis encore moi-même un jeune peintre.
Mais il me vient quelque chose de peut-être valable pour tous et que je me pose après chaque séance de travail : " Est-ce que la palette, l'endroit où je mélange les couleurs ne sont pas plus intéressants que ce qui est sur le chevalet " ?



14 Mais enfin, Monsieur Verheyde, est-ce-que vous vous rendez bien compte que moi en tant qu'artisan j'obéis à une logique opposée. Quand vous me dites que vous réfréniez votre production jusqu'à refuser de vendre un travail insuffisamment abouti, Dites - vous bien qu'à moi on me demande de produire à la demande ! ...
Alors ce n'est pas à vous qui en souffrez, je le sais, que je vais expliquer les conséquences d'une manière de vivre soumise à la règle de la quantité et au clonage pour finir ! Vous êtes, vous les artisans, plus modestes ou moins prétentieux que nous les artistes mais vous savez scier consciencieusement la branche sur la laquelle vous êtes assis de moins en moins confortablement. Dans cet esprit de résistance nous sommes solidaires.
Quand les hommes auront mesuré toutes les conséquences de cette démarche irresponsable j'espère que les concepteurs et les créateurs pour commencer - ceux pour qui l'originalité est leur honneur - cesseront eux-mêmes à partir d'un même noyau de produire immodérément.



15 Quelle importance donnez-vous à vos exercices informels dont aucun n' est exposé ici ?
C'est une étape décisive et incontournable pour avancer, se libérer complètement des mauvais plis qu'on a pu prendre dans la préméditation par exemple et surtout de cette manière " décomposition - recomposition " à la Picasso. C'est une éponge salutaire et de même que l'on dit " la culture est ce qui reste quand on a tout oublié ", ce qui restera après ces exercices sera nettoyé d' ornements inutiles. Ainsi je n'aurais jamais pu réaliser les " Réceptacles " sans ce passage.



16 N'avez - vous pas trop tardé à vous faire connaître ?
Mon oeuvre est de croissance lente à une époque, certes où les croissances rapides m'auraient inévitablement noyé si j'étais resté sur le terrain qu'elles envahissaient. Je ne fais pas de la blanchette, j'ai préféré m'enraciner et arriver sur la scène " formé " . Si un maître ne l'a pas fait ( comme je m'en suis expliqué ) c'est encore moins au public de le faire comme d'ailleurs il n'y aurait pas manqué, ma vanité aidant ; sûrement il m'aurait figé dans un style, rendu paresseux à certaines explorations pourtant nécessaires et même fait éviter des erreurs indispensables... Maintenant, comme je l'ai montré à mon exposition des trente ans de peinture, Il y a des fruits élaborés à toutes les époques, oui mais ce qui manque généralement c'est " le jugement " qui est pour ma part venu au fil du temps et qui doit encore s'affiner. Il faut savoir s'élaguer.
Blanchette : Nom, dans le canton de Vaud, d'un cépage qui se couvre de grappes les premières années, mais vieillit rapidement et finit, selon l'expression des vignerons vaudois, par ruiner le fils après avoir enrichi le père, ch. Vittel. ( Le Littré )



18 Le réservoir de questions sur le thème de la peinture est conséquent, mais je préfère n'en poser qu'une et laisser ta réponse enclencher les suivantes, afin de donner une certaine continuité aux entretiens que nous pouvons construire. Voici la première :
- Comment définir la peinture, quels sont les critères qui la délimitent dans sa matérialité ( puisque nous en sommes là ) ?

Aux toutes premières pages de mon album répertoire, j'ai ajouté cette mise au point : " Avant de commencer à peindre, j'aimais dans la peinture tout ce qui n'en était pas : La peinture surréaliste littéraire, les collages, les installations, le minima, le conceptuel etc. J'étais snob. Toutes ces choses excitaient mon intellect. Au fur et à mesure que j'expérimentais le métier de peintre, je renvoyais une majorité de surréalistes aux littéraires, les cérébraux à la bonne ou à la mauvaise philosophie, et les pratiquants de la fixation à la méditation des psychiatres. Depuis ce que nous savons de l'origine des temps, il y a toujours eu des peintres, des philosophes et des sorciers mais notre époque gagnerait à les re-situer chacun dans leur métier. ".
Maintenant pour ce qui en est ( de la peinture ) sur ce chemin circulaire qui relie la figure à l'écriture en passant par bien des états, on se limite pour approfondir une gamme de vibrations, cela est parfaitement honorable quand le peintre ne tombe pas dans les rets d'un style ou d'un maniérisme. Ou bien on opte - comme c'est mon cas - pour l'exploration d'une large octave de vibrations qui respecte mieux selon moi la dynamique de la création.


Il n'existe pas pour moi de dualisme esprit - matière, mais dés que j'ai lu le mot matérialité dans ta question, aussitôt m'est venu en mémoire ces propos du peintre Soulages dont la peinture est parmi les plus concrètes et aussi des plus spirituelles : " ... Et finalement il y a un rapport au temps différent parce que la toile est là quand on la regarde, au moment où on la regarde, dans l'instant où on la regarde et c'est un autre rapport au temps. " Tu vois ( ou tu ne vois pas )
Mais tu vois je le sais, ce que la science redécouvre - délestée de son outrecuidance - la peinture ontologiquement en a toujours donné la mesure.

J'ai personnellement expérimenté la dématérialisation non avec ma toile dite " noire " mais avec la complétude des 143 miniatures des Réceptacles qui par projection peuvent s'agrandir à l'infini.

J'ai commencé par définir ce qui n'était pas de la peinture selon moi. J'aurais pu ajouter les bas- reliefs sur toiles, ces exhibitions de matière qui témoignent de l'impuissance à s'inscrire dans la discipline spécifique de la peinture, un peu comme quand on introduit le théâtre dans la danse. Mais cela dit je m'insurge contre le sectarisme de ceux qui voudraient exclure de la peinture la perspective par exemple, l'allégorie etc. C'est de la peinture matérialiste, certes, mais c'est de la peinture même si ce n'est pas la mienne.

Pour finir et même si la nature de ta question - et c'est peut-être sa faiblesse - n'y invite pas - je voudrais te dire ce que j'ai répondu à quelqu'un qui me demandait un sujet de philosophie :

Est-ce que les fleurs peintes sont artificielles ?

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Quelques Jalons

67 Premières peintures
72-74 Têtes
75 L'étude plastique de signes
80-81 Réceptacles
86 Rouleaux, fusions
88-90 Instantanés de pensée
91 La toile dite " noire " L'accélérateur de personnages
92 Fusains Faux carrés
96 Installation rue Guerlain Le Crotoy Baie de Somme
Anniversaire des 30 ans de peinture
94-99 Intra-extra
00-05 peinture de la foi nouvelle, Klein d'oeil
05 Traces et Impermanence


Expose et vend dans la galerie de son atelier
" A partir de 99 tout en continuant mon ouvrage de la semaine, j'expose mon travail les samedi dimanche et jours fériés ainsi que tous les jours de l'année sur rendez-vous (possible le jour même) "
" je ne fais pas de la peinture de divertissement ; la peinture est mon métier. En achetant à un artiste professionnel, vous aidez l'art à croître professionnellement "


RECEPTACLES ( 1980 - 1981 )
Série de 143 feutres sur papier.

Carrés de 9 centimètres de type bloc de bureau,
ou plus ou moins grands exceptionnellement en contrepoint.

Réalisés pendant une durée initialement programmée pour y exécuter des oeuvres de grand format, l'impossibilité matérielle due au manque d'espace m'ont induit à garder l'énergie intacte et à la concentrer dans des petits carrés, d'où le titre " Réceptacles " ( d'énergie ), d'où le choix d'une double présentation parallèle et complémentaire :
1) En quatre albums à consulter comme pour se recharger.
2) Leur projection simultanée sur quatre grands écrans répartis selon les points cardinaux. ( cette deuxième présentation n'a pas encore eu lieu. Je serais ravi si elle pouvait inspirer un compositeur de musique contemporaine à y participer. )

C'est mon souhait,
Que les images défilent lentement selon un ordre aléatoire pendant que les visiteurs consultent à la vitesse de leur gré les originaux dans les albums.

TETES ( 1973-1974)
Pastels gras sur papier couché 24X17


Pendant ces années j'avais accoutumé en lieu et place de prière de faire une tête pour commencer la journée. Fortement marquées du signe du bélier dans leur conception elles se donnent pour sujet les civilisations sans considération de lieu ni de temps. Pour préserver leur unité j'avais d'abord pensé les destiner à l'édition - Ce qui se fera peut-être - mais aujourd'hui mon goût croissant pour l'original m'incite à les proposer séparément tout en fournissant un inventaire de leur totalité.

18 rue Pierre Guerlain face à la mer, près du phare
LE CROTOY
Baie de Somme
tel.03 22 27 06 18
f.verheyde@aliceadsl.fr
galerie ouverte
rencontre avec l'artiste
Samedi 16H-18H30
Dimanche 10h-17H30
ou sur rendez-vous
(possible le jour même)


Alain Devaux : Peintures
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André H. : Bois